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La com’politique est dans la rue
26 octobre 2015
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www.facho.eu : quand l’extrême droite européenne tisse sa toile
9 novembre 2015

Marine le Pen, cheffe d’orchestre médiatique: retour sur le non-événement de l’émission « Des paroles et des actes »

MLP

© European Union 2015 – European Parliament

Le 7 octobre dernier, Marine le Pen est pour la cinquième fois[1] invitée dans l’émission politique « Des paroles et des actes » sur France 2. Cette émission qui devait se dérouler le 22 octobre a été le terrain d’un jeu politico médiatique impressionnant qui a abouti à son annulation. Loin de subir cet épisode à rebondissements, la présidente du Front National semble avoir maitrisé du début à la fin son hypothétique passage télé. Bien qu’ayant décliné l’invitation à la dernière minute, elle en ressort en ayant renforcé son capital politique – la légitimité qui donne à un décideur des moyens d’agir[2] – et son capital médiatique, la capacité à se fabriquer une notoriété grâce aux médias de masse dans le champ politique et en dehors[3].

« Des paroles et des actes » est l’une des rares émissions politiques qui donne un temps de parole relativement long à ses invités. Elle leur permet, face à des journalistes, des politiques et des citoyens, de défendre et d’argumenter leurs positions. Marine Le Pen connaît particulièrement bien l’émission. Son capital médiatique a grandi avec elle. De la première en 2011 où elle était déjà en vedette à aujourd’hui, elle est la personnalité politique la plus invitée de l’émission. Bien sûr, France 2 respecte les règles du CSA[4] et le Front National ne représente que 15%[5] des invités de l’émission. Pourtant personne ne peut croire que cette énième invitation, à quelques jours du lancement officiel du décompte CSA pour la campagne des régionales, est le simple fruit d’un hasard de calendrier et que personne, ni du côté de France télévision ni du côté de Marine Le Pen, n’avait prévu que celle-ci pouvait créer un tel phénomène.


Une invitation résultante d’intérêts concomitants

Cette invitation, comme toutes les invitations de personnels politiques dans une émission, était bien le fruit d’un compromis[6] entre France 2 et Marine Le Pen ; Un compromis où chacun a des intérêts et des attentes qui le poussent à réaliser l’émission. La présidente du Front National, qui ne refuse aucun média et se rend toujours disponible, avait là une tribune de premier choix. France 2 cherchait probablement à battre les records, à faire exploser l’audimat. Inviter le Front National, c’est un coup gagnant à chaque fois. Marine Le Pen, comme son père à l’époque, explose les records. Avec une moyenne de 2,6 millions de téléspectateurs, elle est dans la moyenne haute de l’émission[7].

Compter le nombre de passage est certes intéressant, mais ne rend pas compte de l’ensemble de la situation[8]. France 2 avait forcément anticipé les effets qu’allait produire l’invitation d’une personnalité dont la forte médiatisation[9] est vivement dénoncée dans le champ politique. Avant d’inviter la présidente d’une formation d’extrême droite, bien qu’ayant un fort capital médiatique et étant désormais couramment admise sur les plateaux, on anticipe forcément les conséquences. Le scandale était probablement attendu et recherché par la chaine dans le sens où le scandale fait parler de lui et fait donc la publicité de l’émission. Cela n’a pas loupé, partis politiques, intellectuels, tous sont montés au créneau pour dénoncer le choix de France Télévision.

Marine Le Pen aussi avait un intérêt au « scandale ». Les conséquences médiatiques de son invitation servent de publicité avant même l’émission. Elle place la présidente du Front National au centre des débats, chamboulant en quelque sorte l’agenda médiatique. Marine Le Pen a même déclaré au Figaro : «Si j’avais été obligée de payer, je n’aurais jamais obtenu une publicité aussi efficace»[10]. Entre le 10 octobre et le jour de l’émission, beaucoup d’articles se sont fait le relais de l’émission, relatant les péripéties qui s’enchainaient : saisie du CSA de la part du PS, de LR et d’EELV, Jean-Christophe Cambadélis et Nicolas Sarkozy qui s’appellent[11] même pour discuter de Marine Le Pen, réponse[12] de France télévision aux attaques de leurs confrères du Nouvel Obs, question au gouvernement demandant si  « France télévision a décidé de faire campagne pour Marine Le Pen »[13]


Marine le Pen est aux commandes

A aucun moment Marine Le Pen ne semble avoir subi ce qui se passait. Bien au contraire, elle a été à la manœuvre dès le début. Pour éviter une nouvelle gêne, comme lorsqu’elle avait refusé, en direct, de répondre aux attaques de Jean-Luc Mélenchon[14], elle a choisi ses contradicteurs. Ecartant les uns car trop vieux, ou retraité de la politique (Giscard, Badinter et Cohen Bendit). Écartant les autres car trop agressif (Le Guen), ou bientôt mis sur le banc de touche (Nathalie Kosciusko-Morizet). Marine Le Pen cherche des adversaires sur mesure pour lui permettre de dérouler son argumentaire et renforcer son éthos de présidentiable. Il lui fallait des adversaires qui la renforcent dans ses positions et qui, à aucun moment, ne pouvaient la mettre en difficulté.

France télévision a cédé à tous ses « caprices », arguant que c’est le traitement « normal » de tous les invités. Cette maîtrise de Marine Le Pen sur le déroulement de l’émission nous donne l’impression que ce n’est plus la personnalité politique qui se sent chanceuse d’être invitée à l’approche d’échéances électorales, mais que finalement c’est Marine Le Pen qui fait l’honneur de sa présence à David Pujadas. Se sentant en position de force, c’est comme si elle pouvait se permettre, tellement sa légitimité médiatique et politique est importante, de refuser une telle tribune.

Bien sûr, il est courant que les personnels politiques imposent certaines conditions lors d’interviews ou d’émissions. Il n’en reste pas moins que de telles marges de manoeuvre dans les médias correspondent en général aux personnels politiques qui possèdent un fort capital médiatique institutionnalisé[15] auprès des journalistes. Souvent ce sont ceux qui occupent une fonction qui en elle-même détient un très fort capital politique (Président, Premier ministre) qui peuvent imposer de telles conditions aux journalistes.

Le 22 octobre c’est la conclusion de la représentation. Marine Le Pen, aidée de journalistes et politiques qui bouleversent leurs agendas pour faire de cette émission un élément centrale de la période, a réussi à susciter jusqu’à la dernière minute l’attention. Alors même que France 2 met tout en œuvre pour permettre un déroulement normal de l’émission, elle relaie sur Twitter ses péripéties et crie au scandale :

Sans titre

A 18h07, dernier rebondissement : c’est sur twitter, et par communiqué de presse[16] qu’elle annonce qu’elle ne viendra pas. Immédiatement sur les réseaux sociaux, les internautes se déchaînent. Ce coup médiatique n’est pas décidé sur un coup de tête, tout est orchestré par Marine Le Pen et ses équipes. La journée du 22 avait donné lieu en interne du parti à un long débat avec Florian Philippot, la présidente du Front National préférant quitter en direct l’émission[17]. Dans tous les cas, Marine Le Pen a maitrisé sa communication mettant au diapason David Pujadas et plus largement France télévision, qui n’ont été dans ce cas qu’un outil pour se renforcer politiquement et médiatiquement.

Marine le Pen a su s’imposer l’agenda médiatique et se présenter comme une « buisness-woman » des medias à quelques semaines des régionales. Qu’elle soit présente ou absente, elle crée l’audience.
Suite à ce désistement, première réaction : David Pujadas, le présentateur de Des Paroles et Des Actes, « déplore » l’annulation de Marine le Pen. La mise en scène est à cet égard terrible. Le vide du plateau et un présentateur d’une importante valeur d’audience qui se justifie : c’est une incroyable surprise ! Marine le Pen avait en effet fustigé la chaîne publique en commentant une « méthode cavalière et méprisante ». David Pujadas, lui-même, avait suscité la colère de Marine le Pen qui dénonçait son « amateurisme » et sa « servilité ». Bien sûr, ces propos faisaient écho au changement de format proposé par l’émission : prenant en compte les recommandations du CSA, un débat portant sur les régionales avec Xavier Bertrand et Pierre de Saintignon, adversaires de Marine le Pen en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, avait été ajouté[18]. Elle n’hésitait pas à dénoncer une « mascarade », employait des termes assez forts. Pour la cheffe frontiste, il semblait évident que la chaîne publique se pliait aux requêtes de l’UMPS[19]. Visiblement, France 2, attaquée par un ponte politico-médiatique, était mise à mal. Dans un second temps, on a pu alors assister à la tournée médiatique de Gilles Bornstein, rédacteur en chef de l’émission. Sur tous les plateaux (le Grand Journal, iTELE[20]…), il se justifie. On a l’impression qu’attaquée dans sa fierté, l’émission a besoin de s’exprimer pour rétablir une image fortement écornée.


Des retombées qui renforcent Marine Le Pen

C’est un retournement de situation qui a lieu, une véritable prise de contrôle par Marine le Pen. En annulant tout simplement l’émission après ses tweets corrosifs[21], elle montre qu’elle n’a aucunement besoin de France 2 pour être entendue. Alors qu’elle est annoncée gagnante aux élections régionales par les sondages[22], son désistement ne lui nuit pas. Au contraire, cela lui permet d’éviter les questions de fond où elle aurait pu être mise en difficulté notamment par François Lenglet sur les questions économiques tout en conservant toute l’attention médiatique.

Mieux encore, cette annulation lui offre une véritable tribune qui va nourrir son capital politico-médiatique[23]. En effet, le soir même et pendant les quarante-huit heures qui font suite à sa défection, c’est un véritable ouragan de prises de parole quant à son absence à l’émission. Tous les médias s’en saisissent, qu’il s’agisse de la presse, de la télévision ou de la radio. Les médias chamboulent leurs émissions pour donner une grande importance à cet incident. Aussi bien les journalistes que les principaux représentants des partis politiques défilent. Chacun a son avis à donner sur ce rendez-vous manqué. Ses opposants, exaspérés par son attitude, la fustigent[24] en oubliant qu’ils servent de cette façon Marine le Pen en la propulsant à la une des médias. Ils préfèrent ainsi utiliser leur temps de parole – précieux notamment à l’approche des régionales – pour commenter les attitudes de « diva »[25] de la présidente du Front National. Ils soulignent notamment la lâcheté de Marine le Pen, effrayée par l’idée de débattre sur les Régionales. Cet argument est en réalité peu crédible et ne convainc pas l’opinion publique. Cela s’explique par le fait qu’elle a bâti sa réputation sur sa combattivité[26]. Il est de notoriété publique que Marine le Pen ne craint pas les débats et d’ailleurs, elle acceptera quelques jours plus tard de débattre avec ses opposants régionaux. Outre ses opposants, les lieutenants du Front National sont bien entendu envoyés au front pour légitimer les arguments posés par leur présidente. On voit ainsi Wallerand de St Just sur iTELE, Gibert Collard sur France Info, David Rachline sur BFMTV scandés les mêmes éléments de langages utilisés par la présidente du front national (« mascarade », « pantalonnade », « servilité »).

C’est en effet par un processus de redondance qu’elle va pouvoir asseoir sa position de victime. Les arguments traditionnels frontistes sont repris au cœur de ce débat. En effet, Marine le Pen a toujours dénoncé un système représenté par les élites et s’est toujours posée en victime face aux médias qui, selon elle, ne l’invitent pas assez. Ainsi, la démarche conjointe de Jean-christophe Cambadélis et de Nicolas Sarkozy est un cadeau qui l’aide formidablement à plaider sa cause. Cette alliance semble apparaitre comme une erreur tactique car elle s’en saisit aussitôt pour critiquer un complot des médias alliés à l’ « UMPS » la laissant seule contre tous. Ce coup médiatique se meut donc en coup politique.

Ce qui peut paraitre plus surprenant, c’est que Marine Le Pen qui a été très présente médiatiquement jusqu’à l’annonce de son annulation, est absente les instants d’après pour commenter l’incident. Sa parole ne passe ainsi plus que par ses lieutenants et elle laisse le soin aux autres de commenter ce coup médiatique. On y voit aisément son refus de s’excuser pour des actions qu’elle assume pleinement.

On aurait pu penser que Marine le Pen, après un tel affront fait à France télévisions, serait rejetée par les médias. Finalement, c’est tout à fait le contraire qui se produit puisqu’elle est toujours autant invitée quand bien même un débat s’ouvre en France et en Europe[27] sur la présence de Marine le Pen sur les plateaux de télévision. Le rédacteur en chef de « Des paroles et des actes » s’est même exprimé en affirmant qu’il n’excluait pas de l’inviter à nouveau puisqu’en tant que présidente du Front National, elle en est sa figure la plus emblématique, la plus légitime médiatiquement (avec Florian Philippot) et politiquement. L’annulation de Marine le Pen aurait coûté 400.000 euros à France télévisions[28]. Cela ne semble pas avoir affecté la popularité de la présidente du Front National. Au contraire, cela semble perpétuer son exposition médiatique.

Marine le Pen a conscience de la nécessité de synchroniser l’agenda médiatique et l’agenda politique à la veille des élections régionales. Elle réussit à capter l’attention de tous les médias et en profite donc pour affermir ses positions politiques dans l’espoir de rabaisser ses opposants politiques. Non seulement ses capitaux politiques et médiatiques explosent mais parce que sa prise de parole se fait en aval au travers de ses lieutenants, elle renforce également plus globalement le capital politico-médiatique de tous ses alliés. Les autres représentants du Front National ainsi propulsés sur le devant de la scène médiatique sont légitimés politiquement et médiatiquement. Elle utilise donc bien cette confusion médiatique pour reprendre le parti, Jean-Marie le Pen l’ayant gênée ces dernières semaines. Si Marine le Pen agit sans aucun doute en vue des élections régionales, on ne doute pas que ce coup médiatique est également une étape pour sa future campagne aux Présidentielles de 2017.

On peut se demander ce qui se serait passé si Marine le Pen avait quitté le plateau pendant le déroulement de l’émission. On peut penser que les retombées médiatiques auraient été moindres. Des paroles et des actes aurait pu cristalliser l’attention, laissant moins de place dans les medias à Marine le Pen. En ne venant tout simplement pas, elle ne partage le buzz avec personne. A côté de la rédaction de l’émission accusée de fautes graves, Marine le Pen s’en sort à moindres frais.


Par Kheira BABIN et Alexandre GAVARD


[1]
Elle a participé aux émissions de juin 2011, février 2012, février 2013, avril 2014 comme invitée principale. Elle a été également une fois reçu dans un face à face.
[2] Pierre Bourdieu, « La représentation politique », in Langage et pouvoir symbolique, Paris, Seuil, 2001, notamment p. 241 sq. Pour un exemple d’analyse en termes de « capital politique », voir Jean-Yves Dormagen, « Le marché de l’emploi public de l’Italie fasciste comme espace de mise en conformité politique », in Jacques Lagroye, op. cit., Paris, Belin, 2003, p. 403-424.
[3] Aeron Davis, Emily Seymour, « La production des formes de capital médiatique interne et
externe. L’étrange cas de David Cameron au sein du champ politique britannique », Réseaux
2014/5 (n° 187), p. 107-133.
DOI 10.3917/res.187.0107
[4] Conseil Supérieur de l’audiovisuel
[5] 4 passages sur 26 émissions hors éditions spéciales élections ou primaires
[6] Leroux Pierre, Riutort Philippe, « « Passer à la télé ». Analyser la présence des professionnels de la politique au sein des émissions conversationnelles», Réseaux5/2014 (n° 187) , p. 51-77
URL : www.cairn.info/revue-reseaux-2014-5-page-51.htm.
DOI : 10.3917/res.187.0051.
[7] Damien Mercereau, « Des paroles et des actes : quelle audience pour Marine Le Pen ? »[en ligne], le Figaro.fr, publié le 22/10/2015, consulté le 29/10/2015. http://tvmag.lefigaro.fr/le-scan-tele/actu-tele/2015/10/22/28001-20151022ARTFIG00157–des-paroles-et-des-actes-quelle-audience-pour-marine-le-pen.php
[8] Leroux Pierre, Riutort Philippe, « « Passer à la télé ». Analyser la présence des professionnels de la politique au sein des émissions conversationnelles», Réseaux5/2014 (n° 187) , p. 51-77
URL : www.cairn.info/revue-reseaux-2014-5-page-51.htm.
DOI : 10.3917/res.187.0051.
[9] Alexandre DEZE, « Le nouveau Front National en question », avril 2015, p. 103 -107
[10] Propos de Marine Le Pen au Figaro, quelques heures avant l’annulation de sa participation à l’émission. http://www.lefigaro.fr/politique/2015/10/22/01002-20151022ARTFIG00341-le-pen-zappe-des-paroles-et-des-actes.php
[11] Sébastien Tronche, Marine Le Pen à DPDA : Jean-Christophe Cambadélis propose à Nicolas Sarkozy une saisine commune du CSA[en ligne], publié le 21 octobre 2015, consulté le 28 octobre 2015, http://lelab.europe1.fr/jean-christophe-cambadelis-propose-a-nicolas-sarkozy-une-saisine-commune-du-csa-contre-la-venue-de-marine-le-pen-a-dpda-2533503
[12] Sylvain Courage, « David Pujadas justifie la cinquième invitation de Marine Le Pen à « Des Paroles et des Actes » »[en ligne], publié le 14 octobre 2015, consulté le 28 octobre 2015, http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20151014.OBS7633/ david-pujadas-justifie-la-cinquieme-invitation-de-marine-le-pen-a-des-paroles-et-des-actes.html
[13] « Ce cheminement totalement WTF qui a conduit à l’annulation de « Des Paroles et des Actes » avec Marine Le Pen » [en ligne], le lab Europe 1, publié le 22 octobre, modifié le 23 octobre consulté le 26 octobre 2015, http://lelab.europe1.fr/comment-bien-pourrir-la-venue-de-marine-le-pen-a-des-paroles-et-des-actes-en-18-etapes-2534247
[14] Dans « Des paroles et des actes » lors de l’émission de février 2012
[15] Davis Aeron, Seymour Emily, « La production des formes de capital médiatique interne et externe. L’étrange cas de David Cameron au sein du champ politique britannique», Réseaux 5/2014 (n° 187) , p. 107-133
URL : www.cairn.info/revue-reseaux-2014-5-page-107.htm.
DOI : 10.3917/res.187.0107.
[16] http://www.frontnational.com/2015/10/monsieur-pujadas-on-ne-mimpose-rien/
[17] Delphine Legouté, « Avant d’annuler DPDA, Marine Le Pen voulait quitter l’émission en direct »[en ligne], publié le 23 octobre 2015, consulté le 28 octobre 2015, http://lelab.europe1.fr/avant-dannuler-dpda-marine-le-pen-voulait-quitter-lemission-en-direct-2534567
[18] Verrier Matthieu, « Après l’ajout d’un débat régional, Le Pen sèche Des Paroles et Des Actes » [en ligne], La Voix du nord, publié le 23 octobre 2015, consulté le 30 octobre 2015. URL : http://www.lavoixdunord.fr/france-monde/apres-l-ajout-d-un-debat-regional-le-pen-seche-ia0b0n3119652
[19] « Ces changements de dernière minute visent à obéir aux caprices du système UMPS, système qui n’a pourtant pas à se plaindre, trustant déjà près de 95% du temps d’antenne politique dans le pays », communiqué de presse du Front National publié le 22 octobre 2015, consulté le 30 octobre 2015. URL : http://www.frontnational.com/2015/10/monsieur-pujadas-on-ne-mimpose-rien/
[20] Voir « le grand décryptage » sur iTELE. URL vidéo : http://www.itele.fr/chroniques/grand-decryptage-olivier-galzi/dpda-marine-le-pen-voulait-une-emission-strictement-consacree-a-elle-141052
[21] Tweet de Marine le Pen posté le 22 octobre 2015 : « ils me prennent pour leur chien ? »
[22] Sondage Ifop pour iTELE, publié le 26 octobre 2015, consulté le 30 octobre 2015. URL : http://www.itele.fr/politique/video/marine-le-pen-donnee-gagnante-en-nord-pas-de-calais-picardie-sondage-141421
[23] Pour en savoir plus sur les liens entre capital médiatique et capital politique, voir DESRUMAUX Clément et NOLLET Jérémie « Présentation », Réseaux 5/2015 (n°187), p.9-21 : « Dans cette modalité particulière du jeu politique, que nous désignons comme jeu politique orienté vers les médias, les prises de position politiques (un discours, le vote d’une loi ou une « petite phrase ») bien reçues dans l’ « opinion publique » (Bourdieu, 1984 ; Champagne, 2001), apportent aux agents politiques qui les produisent un surplus de crédit – le capital médiatique – perçu comme étant une ressource dans la compétition politique. »
[24] Marine le Pen parle plutôt de « pleurnicheries » de Xavier Bertrand dans le communiqué de presse du front national publié le 22 octobre 2015, consulté le 30 octobre 2015. URL : http://www.frontnational.com/2015/10/communique-de-presse-de-marine-le-pen-presidente-du-front-national-11/
[25] Xavier Bertrand parle d’un « caprice de diva » pour dénoncer l’annulation de Marine le Pen à Des Paroles et Des actes. AFP, « Marine le Pen se pose en seule contre tous » [en ligne], Libération, publié le 23 octobre 2015, consulté le 30 octobre 2015. URL : http://www.itele.fr/chroniques/grand-decryptage-olivier-galzi/dpda-marine-le-pen-voulait-une-emission-strictement-consacree-a-elle-141052
[26] Jean-Michel Apathie parle à cet égard de « posture de combattante ». GROUSSARD Véronique et THIERRY Maël, « comment Marine le Pen a pris le pouvoir dans les médias » [en ligne], L’obs, publié le 9 novembre 2014, consulté le 30 octobre 2015. URL : http://teleobs.nouvelobs.com/actualites/20141107.OBS4443/comment-marine-le-pen-a-pris-le-pouvoir-dans-les-medias.html
[27] BARBARIT Simon, « Pourquoi Marine le Pen serait interdite d’antenne sur la RTBF » [en ligne], Public Sénat, publié le 22 octobre 2015, consulté le 30 octobre 2016. URL : http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/pourquoi-marine-pen-serait-interdite-d-antenne-rtbf-1093834
[28] Sallé Caroline, « Marine le Pen laisse une ardoise de 400.000 euros à France Télévisions » [en ligne], Le Figaro.fr, publié le 27 octobre 2015, consulté le 30 octobre 2015. URL : http://www.lefigaro.fr/medias/2015/10/27/20004-20151027ARTFIG00148-marine-le-pen-laisse-une-ardoise-de-400000-euros-a-france-televisions.php